Gandory (Charente)
Localisation
: Il faut mentionner également la découverte d’un trésor provenant certainement de ce prieuré le 11 décembre 1896. En effet, un journalier occupé à nettoyer un pré en pente trouva à une profondeur d’une trentaine de centimètre plusieurs plaques en cuivre doré, émaillé et revêtu d’assez nombreux diamants comportant une quarantaine de pièces, qui toutes donnent des représentations de la Passion. Il s’agissait sans aucun doute d’un reliquaire du XIe destiné à recevoir des restes de la vraie croix. Ce trésor est malheureusement dispersé, une plaque se trouve au Louvre une autre au musée du château de Saumur, une troisième dans la chapelle Hill The Ackland Art Muséum - University of North Carolina.... En 1912, il restait encore
une vieille maison isolée, néanmoins habitée, quelques
restes de la tuilerie servant de décharge ou d’étable,
le tout appartenant à Edouard Martell, sénateur et maire
de Cherves. Par la suite la maison aurait brûlé. |
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Histoire
:
Elle dut être fondée au milieu du XIIe siècle, sous le priorat
d’Etienne de Liciac. En 1285 elle hébergeait cinq clercs, et en
1317 elle fut unie au prieuré de Ravaud. Lors de la levée de subsides
du pape Jean XXII sur la province de Bordeaux et le diocèse de Saintes
en 1326, Gandory fut taxé à 4 livres, vu sa pauvreté .
Très vite elle périclita. Elle fut victime des guerres anglaises
et de religion, un procès verbal du 30 Novembre 1757 est éloquent
:
“Le dit sieur prieur nous ayant ensuite requis de faire visiter par ledit
Sieur Favereau l’église et celuy (bâtiment Est) dont nous
venions de reconnoistre les réparations, ledit sieur Favereau a examiné
l’un et l’autre et nous a rapporté que de tous les deux il
n’en reste que les murs qui font connoistre que l’un et l’autre
sont en ruine depuis un temps immémorial, ne forment qu’une mace
de débris accumulés les uns sur les autres et sont hors d’état
de pouvoir être rétablis, d’autant mieux qu’il ne paroit
aucuns vestiges de voûte et charpente “
Le prieuré est vendu comme bien national par adjudication du 7 floréal
an 3 (27 avril 1795), bien payable en six ans, par le sieur Roy demeurant à
Cherves. Le bien comprenait :
“ Une maison, chambre, galerie, terrasse, cour situés commune de
Cherves, provenant de l’abbaye de Gandory, adjugé le 7 floréal
an 3, moyennant vingt mille francs”
Le bien fut payé en assignats.
En 1912, il restait encore une vieille maison isolée, néanmoins
habitée, quelques restes de la tuilerie servant de décharge ou
d’étable, le tout appartenant à Edouard Martell, sénateur
et maire de Cherves. Par la suite la maison aurait brûlé.